mercredi 28 novembre 2007

Trop vénère...

Hier, après avoir préparer mon super sujet sur la taille des manchots en fonction de la latitude, je me suis dis que je n'avais toujours rien écris sur les pingouins, qui pourtant sont à l'honneur dans mon titre.
Par conséquent, je suis allée faire quelques recherches, et quelle ne fut pas ma surprise et surtout mon désarrois lorsque j'ai découvert le vrai destin du pingouin...



Voici leur histoire, il existe une espèce de pingouins appelée petits pingouins, leur première particularité est qu'ils vivent du pôle nord jusqu'aux côtes bretones contrairement aux manchots que l'on ne rencontre que dans l'hémisphère sud. Et deuxième particularité, ces petits pingouins sont tout à fait aptes à voler! Là vous n'avez plus d'excuses, vous ne pouvez plus confondre un manchot et un pingouin!



Mais ce qui m'a attristé dans ma lecture c'est l'histoire du cousin du petit pingouin : le grand pingouin.

Cette espèce est aujourd'hui disparue (depuis de XIXeme siècle), totalement décimée par l'être humain. Ces pingouins, incapables de voler, nichaient annuellement sur des iles ou côtes rocheuses. Malheureusement pour eux, ils étaient des mets de choix pour les marins et leurs huiles s'arrachaient sur les marchés. Ils ont été pourchassés sans aucune mesure, diminuant cruellement leur population d'année en année. Ils tentèrent de s'en sortir en changeant de lieu de ponte, en s'installant sur un ilot rocheux totalement inabordable pour les navires...Mais au comble de la malchance, ce dernier abris fut englouti lors d'une éruption sous marine. Les survivants ont donc du retourner sur des lieux de pontes accessibles à l'Homme, et ils furent consommés jusqu'à ce que les deux derniers individus : le dernier mâle et la dernière femelle venus pondre, soient étranglés et vendus sur des marchés par des pêcheurs complètement décérébrés.

Voilà une histoire bien triste et surtout à l'image de la stupidité navrante de notre espèce qui n'a de cesse de démontrer son incapacité à regarder plus loin que le bout de son nez...


mardi 27 novembre 2007

Et les manchots dans tout ça?

Admirez cet air sérieux et le croisement des pattes

Aujourd'hui, j'ai décidé de traiter une interrogation fondamentale sur la vie du manchot. Il existe en effet une loi, énoncée par un certains monsieur Bermann qui dit :

"La taille et le poids des manchots croît avec la latitude"

Cette phrase, hautement philosophique, m'a valu dernièrement un débat déchainée avec une amie, d'où ma volonté d'expliquer plus en profondeur cette magnifique équation.

Commençons par traduire la phrase : La taille et le poids désigne tout simplement le volume du manchot, et le terme "croît avec la latitude" signifie se rapprocher des pôles.
Pour illustrer ces propos je vais vous présenter quelques espèces et vous constaterez par vous-même que cette assertion est exacte :

J'appelle à la barre le Manchot des Galapagos, ou Spheniscus Mendiculus. C'est le manchot vivant le plus au nord de la planète comparé aux autres (non loin de l'équateur latitude = 0), et il s'agit également du plus petit avec ses 50 cm de longueurs et son poids plume de 2.5kg.



J'appelle à présent le manchot à oeil jaune (S. antipodae), ce manchot masqué ohé ohé vit en Nouvelle Zélande, donc plus au sud que le manchot des Galapagos. Celui-ci, vérifiant toujours la loi de Bergmann avec ses 65 à 78 cm de long pour 4 à 8 kg.


Et pour clôturer l'affaire, voici le plus grand et le plus gros de tout les manchots, le très célèbre manchot empereur, qui ne mesure par moins de 1m30 et jusqu'à 41 kg!!! C'est celui qui vit le plus au sud de la planète sur le continent Arctique.

Comme vous pouvez donc le voir, ces trois manchots suivent une courbe en relation directe avec la loi de Bergmann, mais enfin pourquoi (c'est une question de la plus haute importance, vous en conviendrez)??

Pourquoi les manchots deviennent plus gros avec la latitude? Et bien parce que plus vous êtes gros, moins vous échangez de chaleur avec l'extérieur, et donc moins vous souffrez du froid. Ceci est du au fait que le volume grandit beaucoup plus vite que la surface quand vous grossissez.

Illustrons cela simplement : un ballon pas gonflé : il a une grande surface et un volume minimum. Quand vous le gonflez, sa surface augmente, certes, mais son volume augmente beaucoup plus vite!!

Et ce qui fait que vous avez froid, c'est votre surface d'échange avec l'extérieur, si bien que proportionnellement, plus vous serez gros, moins vous échangerez de chaleur avec l'extérieur (je dis bien proportionnellement).

Donc voilà élucidé un mystère de l'humanité, les manchots empereurs sont très grands et gros pour ne pas trop souffrir du froid, et les manchots des galapagos sont petits et maigrichons pour mieux réguler leur température!







dimanche 25 novembre 2007

Il y a des questions que je me pose...

J'ai lu dernièrement quelques pages du livre de Richard Dawkings, un biologiste spécialiste de l'évolution qui travaille à l'université d'Oxford. Le livre que j'ai feuilleté c'est "Le gène égoïste" paru en 1976. Il énonce à l'intérieur la théorie selon laquelle le génome d'une espèce fera tout pour se reproduire et serait à l'origine notamment du moteur de l'évolution et une explication à de nombreux comportements. Il donne des exemples flagrants comme le comportement des antilopes, des fourmis, etc, tous allant dans le sens de ce "gène égoïste".

Mais la question que je me posais et que je me pose d'autant plus est le "pourquoi". Pourquoi une telle volonté de la vie de se reproduire. Pourquoi créer des individus qui porteront nos gènes alors que nous mêmes ne profiteront pas de leur vie. Je me fais comprendre?

Cette théorie lumineuse du gène égoïste me fait penser que nous ne sommes que des hôtes à notre propre ADN. Comme si celui-ci nous contrôlait et se servait de nos générations pour continuer à survivre. Mais là revient la question pourquoi?
Ne sommes-nous que des machines à répliquer? Quel est le but de cette avancée perpétuelle de la vie? Tant de questions pour lesquelles il ne semble pas y avoir de réponses...

samedi 17 novembre 2007

L'empire contre attaque

Comme vous avez pu le remarquer, d'un endroit à l'autre du globe, on ne fait pas les choses de la même façon. Par exemple aux États Unis, on utilise des grands verres pour boire du vin, et en France on en utilise des petits (Merci pour cet exemple M. ^^). Eh bien, les abeilles c'est pareil. Certes, dans leur cas il ne s'agit pas de boire du vin, mais d'un phénomène légèrement plus trivial : la défense contre leur ennemi juré : le frelon. En effet, les abeilles asiatiques et les abeilles chypriotes n'ont pas développé les mêmes méthodes pour combattre cet assaillant cruel.


A gauche la photo d'un frelon











Ci-dessous une abeille en plein butinage:

Ces derniers hyménoptères (du grec hymen : membrane, -ptère: aile) ont en effet la fâcheuse tendance de décimer les ruches d'abeilles dès qu'ils en voit une. Il est vrai malheureusement que ces petits insectes poilus sont l'un des mets de choix des frelons qui les décapitent d'un coup de crochet et ne laissent derrière eux qu'un cimetière de butineuses...

Les abeilles solidaires, ont trouvé une technique imparable et incroyablement intelligente contre ces prédateurs sanguinaires. En Asie par exemple, on a observé des scènes comme celle ci :


Vous pouvez voir que le frelon est littéralement submergé par les abeilles. Vous vous dites certainement qu'elles sont en train de le piquer avec leurs dards. Mais il n'en est rien, la cuticule du frelon étant vraiment trop épaisse pour être transpercée. Alors que font-elles?

Eh bien essayez de vous imaginer entouré(e) par une myriade de bestioles s'agitant et vibrant autour de vous (ou plus simplement imaginez vous dans le métro aux heures de pointe), qu'est ce que vous ressentez? La chaleur... Et voilà donc comment ces petites abeilles terrassent un frelon qui fait 3 fois leur taille. La température atteint facilement les 45 à 50°Celsius sous la couverture d'abeilles, température que les frelons sont incapables de supporter dans ces régions. En quelques minutes, les abeilles auront eu raison de l'agresseur. Victoire!

Photo d'une abeille par moi-même

Maintenant, cap sur Chypre. Les abeilles de cette région doivent également faire face à ce prédateur vorace. Leur souci, c'est qu'à Chypre il fait chaud, très chaud et que c'est pas 50°Celsius qui viendrait à bout d'un frelon enragé. La technique du four micro-onde est donc inefficace. Mais les travailleuses acharnées ne se sont pas laissées abattre comme ça.

Leur méthode est d'autant plus recherchée, elles s'entassent à nouveau autour du frelon mais non plus pour le cramer sur place, mais pour l'étouffer...Pour comprendre comment elles s'y prennent il faut savoir que ces insectes ptérygotes, respirent grâce à de petits trous dans leur cuticule appelés spiracles. Ces ouvertures permettent à l'air de rentrer dans les trachées (système respiratoire) de l'animal (c'est pour cela que nombre d'insectes bougent rythmiquement leur abdomen, ce mouvement permet de couvrir et découvrir les spiracles ce qui crée une aspiration d'air).
En s'agglutinant sur le frelon, les abeilles font pression afin de comprimer la cuticule du frelon et ainsi boucher les spiracles. En une dizaine de minutes les abeilles s'envolent ne laissant derrière elle que le cadavre sans vie de l'attaquant...


On a là un magnifique exemple de la capacité des insectes sociaux à établir des stratégies très perfectionnées de défense. De plus ce cas là est une illustration parfaite du phénomène d'adaptation à des contraintes environnementales...En bref, il n'est pas une bonne idée d'aller embêter un escadron d'abeilles!



Source principale ici

dimanche 11 novembre 2007

Superman ou waterbear?

"Mais qu'est-ce que c'est ce machin?" vous demandez-vous, ce machin, c'est mon animal préféré de tout l'univers intersidéral. Il s'agit du Tardigrade (signifie marcheur lent) ou ourson d'eau. Cet animal de 1.5 millimètre maximum a colonisé toute la planète, du sommet de l'Himalaya (8000 mètres d'altitude!) aux profondeurs abyssales des océans (à plus de 4000m de profondeurs). Ils peuvent vivre sur terre, en mer, en eau douce, dans les déserts, ou en pleine Sibérie dans la neige, l'important est qu'ils trouvent des cellules végétales voire quelques nématodes ou rotifères dont ils se nourrissent.

Ces petits arthropodes ont des capacités absolument incroyables, et ce n’est pas de la cryptonite qui leur ferait quoique ce soit!! En effet, il semblerait que les tardigrades aient survécu à un voyage dans l'espace, autrement dit, le vide absolu. Aller dans l'espace, ça veut dire qu'ils sont capables de subir des bombardements de rayons X extrêmement puissants (plus de 1000 fois la dose létale pour un humain) ainsi qu'une absence de pression totale et d'oxygène. A l'inverse, ils résistent tranquillement à des pressions de plus de 1000 atmosphères, ce qui équivaut à la pression à 10000 mètres de profondeur sous l’eau ! Et pourtant il faut savoir qu’en dessous de 3000 mètres de profondeur, les membranes cellulaires et l’ADN sont endommagés.

Copyright Denis Kunkel

Mais ce n’est pas tout, ils sont capables de survivre à des températures extrêmes, en effet des expériences ont été menée en laboratoire, et les petits oursons ont survécu à une température de près de 360° Celsius pendant 30 minutes ! Et parallèlement, ils ont supporté sans trop de difficulté des -273°C pendant 20h et une baignade dans de l’air liquide à -190°C pendant 25 mois. Et à tout ça s’ajoute une résistance à toute épreuve contre de nombreuses toxines et poisons diverses qui tuent habituellement très rapidement des animaux de cette taille.

La question que vous allez me poser maintenant est : comment réussissent-ils de telles prouesses. La réponse qui explique (en partie) cela est une de leur spécialité, qui est partagée que par de rares espèces dans le monde animal (quelques nématodes, rotifères, insectes et « crustacés ») : la cryptobiose, ce gros mot signifie se vider de son eau et rentrer dans une sorte de phase de vie très ralentie, à tel point que les animaux ainsi enkystés ne sont presque plus détectables. Lorsque les conditions deviennent trop défavorables, le tardigrade se repli sur lui-même en forme de petit tonnelet, ensuite il remplace toute son eau par un sucre proche du glycérol, ce sucre permet de protéger les organes et sert d’antigel car il ne cristallise pas avec des températures froides.

Mais cette cryptobiose lui confère une autre capacité tout aussi remarquable : la longévité. En effet, dans cet état de vie ralentie, les tardigrades sont capables de survivre pendant des siècles, voire des millénaires ! En effet, des oursons ont été retrouvés dans des carottes glacières estimées à 2000 ans d’ancienneté ! Une goutte d’eau, une température ambiante, et voilà que le petit waterbear refait surface de sa longue sieste. Et pourtant il faut savoir que dans des conditions normales, la durée de vie de ce petit être est bizarrement que de quelques mois seulement.

Personnellement je trouve cet animal fascinant, en effet, une question arrive vite : mais comment a-t-il fait pour être aussi résistant et adapté à toute les situations ? En effet, d’autres espèces sont très bien adaptées à des milieux extrêmes (nombre d’archéobactéries), mais en générale elles le sont que pour une ou deux conditions.

A ce sujet plusieurs écoles se battent, certains ont même eu le courage d’énoncer l’hypothèse d’une origine extraterrestre pour ces petits animaux, lesquels seraient visiblement capables de survivre au trajet dans l’espace et à l’écrasement d’une météorite. Cette hypothèse expliquerait pourquoi ils sont capables de survivre à tant de paramètres extrêmes que l’on ne trouve pas sur terre. Si l’on raisonne en terme d’évolution et de sélection naturelle, rares sont les caractéristiques sélectionnées « pour rien ».

Si le tardigrade est d’origine terrestre, alors pourquoi la sélection naturelle les aurait-elle dotés de pareilles capacités ? La question peut faire bondir les septiques, mais je trouve qu’elle a sa place dans le débat.
Maintenant, le principal contre argument dans cette hypothèse, est que les tardigrades ont une place à eux dans la phylogénie (classification), ils n’ont rien d’inconnu sur terre, ils possèdent les mêmes molécules d’ADN, la même constitution etc.

Bref, ce débat est très intéressant, et je vous invite à y réfléchir ! En tout cas toutes ces questions montrent bien à quel point cet animal est mystérieux et passionnant. Et je pense qu’il n’a pas fini de nous livrer ses secrets.


Sources : http://www.tardigrades.com/ site génialissime avec de magnifiques photos, par contre attention, c'est en anglais!


vendredi 9 novembre 2007

La bêbête de la semaine

Vous savez quoi, je suis très chanceuse, car dans ma faculté de sciences, j'ai plein de professeurs, chercheurs, passionnés, et qui sont très facilement abordables. La dernière fois je cherchais le nom d'une araignée pour un futur article, mais impossible de m'en souvenir, j'ai alors demandé s'il y avait un professeur spécialisé dans les arachnides, on m'a de suite dirigé vers un enseignant chercheur, qui non seulement m'a aidé à trouver mon araignée mais m'a aussi proposé d'en voir une en vrai...(arachnophobes s'abstenir!)


Et voici la belle, il ne s'agit pas de l'araignée que je cherchais (que vous verrez bien assez tôt!) mais d'une mygale du doux nom de brachypelma smithi! C'est une araignée victime de son succès puisqu'elle est aujourd'hui en voix de disparition , sa détention est donc soumise à des règles strictes. J'ai eu la chance de la voir en vrai dans le laboratoire de l'enseignant chercheur en question, et même de la toucher (bon c'est vrai que le courage m'a manqué sur la fin mais bon!!).

C'est une espèce particulièrement docile, mais qui a la fâcheuse tendance de vous lancer un nuage de poils urticants quand elle se sent menacée, pour cela elle frotte ses petites (tout est relatif) pattes arrières, et les poils lancés s'accrochent à votre peau (ou à votre gorge si vous en inhalez ce qui est mon cas -__-). L'effet est globalement le même que le poil à gratter sauf que ça dure plus longtemps.

Voici la mygale que j'ai vue dans le laboratoire

Il ne faut pas non plus oublier que cette charmante demoiselle porte des crochets à venin avec des substances neurotoxiques (comme toutes les araignées). Ce venin lui permet de paralyser et tuer ses proies pour ensuite les ingérer. Mais pas de panique, rares sont les araignées mortelles pour l'homme, celle ci provoque une douleur comparable à celle d'une piqure de guêpe (par contre la morsure en elle-même est parait-il très douloureuse).

Je vous présente sans plus attendre une vidéo réalisée par moi-même et mon portable (pardon pour la qualité), vous remarquerez que l'instinct naturel revient vite au galop, et que l'on a beau se dire que ce n'est qu'une araignée, les réflex reprennent vite le dessus.



Comme vous pouvez le voir, elle est timide et n'a pas franchement envie que je la touche (et bizarrement, moi non plus), une des raisons possibles est qu'elle a mué très récemment, c'est à dire qu'elle s'est débarrassée de son ancienne cuticule (couche externe plus ou moins rigide de l'animal qui forme son "exosquelette"), pour en avoir une toute neuve plus grande. Ainsi, on comprend pourquoi elle préfère rester dans son coin pour récupérer un peu de l'effort enduré.

Je sais, on ne voit pas grand chose mais voici l'ancienne cuticule dont elle s'est débarrassée

Vous remarquerez aussi l'ornementation de son corps en deux couleurs, noir et rouge-orangé. J'ai demandé au professeur pourquoi cette couleur si voyante. Il a alors répondu que ce genre de couleurs sont des signaux avertissant les éventuels prédateurs de la toxicité de l'animal, on voit ça très clairement chez les guêpes ou abeilles, mais aussi chez les grenouilles super toxiques de certaines régions tropicales (mais attention, certains animaux ont aussi de telles couleurs pour faire croire qu'ils sont toxiques, pas bêtes hein?).

Il faut noter tout de même que cette mygale vient de loin, en effet, son espèce est originaire du Mexique! Elle vit dans des endroits plutôt secs voire désertiques. Elle se creuse des terriers, ou bien habite ceux d'anciens propriétaires qui ont quitté les lieux. L'une des caractéristiques remarquables de cette mygale est sa longévité, en effet les femelles peuvent vivre jusqu'à 25 ans environ, les mâles quant à eux ont une espérance de vie plus réduite de 15 ans à peu près (et encore, c'est s'ils ne se font pas manger par la femelle lors de l'accouplement!). Par ailleurs, celle que je vous ai montrée est plutôt petite car jeune, mais les plus âgées peuvent faire jusqu'à 18 cm d'envergure!

En bref, je remercie ce chercheur pour sa patience et ses explications, et pour la rencontre avec cette jolie petite mygale!

Sources (et pour plus d'informations), cliquez ici


mercredi 7 novembre 2007

Just for fun

Nous représentons 0.5% de la masse vivante sur terre et nous consommons 20% des ressources.
Rien à rajouter!!

mardi 6 novembre 2007

Hommage

Nous, humains, avons une forte tendance à parler à nos animaux et à leur raconter notre vie, et nous voilà bien déçus quand ces derniers nous regardent d'un air complètement dubitatif en tirant la langue. On aimerait bien qu'ils puissent nous répondre, nous dire ce qu'ils en pensent de tout ça!
Eh bien ce n'est pas impossible, mais il faut que votre animal soit plutôt du genre chimpanzé, bonobo ou gorille. Bon certes, ça prend de la place, et c'est surtout totalement interdit (et c'est bien normal, je vous interdis d'acheter un chimpanzé après ce poste ! ).


C'est le cas de la chimpanzé prénommée Washoe, la demoiselle est née en 1965 dans une forêt d'Afrique de l'ouest. Elle fut recueilli à l'age de 10 mois par Beatrix et Allen Gardner de l'université du Nevada. Dès l'année suivante commença le "projet Washoe", dont le but était d'apprendre à Washoe le langage des signes américain (ASL).
D'autres projets avaient vu le jour avant, avec pour quête d'apprendre à des chimpanzés le langage parlé, qui fut un échec du à l'incapacité physique des singes à articuler des mots (à cause de la forme et position de leur larynx). Les scientifiques avaient alors hâtivement conclus que les chimpanzés étaient trop "bêtes" pour apprendre à parler comme des humains (diantre, le blasphème!).


Conscients de l'étroitesse d'esprit d'une telle conclusion, les Gardners ont préféré le langage des signes, déjà spontanément utilisé chez les singes (ils ont en effet une gestuelle assez bien développée dans leurs communications de groupe). Quatre années après le début du projet, Washoe connaissait déjà 132 signes, c'est alors que Roger S. Fouts, se lia au projet et emmena la jeune femelle parmi un groupe de chimpanzé, spontanément la jeune femelle utilisa le langage des signes, ce qui laissa complètement bouche-bée ses petits camarades. Devant le succès de l'apprentissage, des programmes virent le jour avec plusieurs chimpanzés (les femelles apprenaient toujours mieux que les mâles, et toc). Les plus doués d'entre eux formaient des phrases élaborées du type "Mary donne Sarah pomme"!


Mais comme d'habitude, d'autres scientifiques ne se sont pas fait priés pour venir critiquer. La femelle parlait-elle vraiment? Ou bien appliquait-elle juste ce qu'on lui montrait pour avoir une récompense?
Des expériences comme celle de la mise en contacte avec les autres chimpanzés et sa façon naturelle d'engager la conversation prouve qu'elle était capable d'une réelle abstraction. La brave petite a même utilisé des mots comme "sale"(qu'elle avait appris au sens propre) pour insulter ses camarades ou ses professeurs, "sale Roger" lança-t-elle a Roger Fouts, quand ce dernier refusa de l'amener en promenade ( on se doute bien qu'elle allait pas avoir de récompense).


Au fur et à mesure des années, Washoe atteint un quota de 250 mots! Mais la plus grande satisfaction des chercheurs a du être lorsque la chimpanzé apprît elle-même à son fils adoptif, Loulis, le langage des signes...C'était la première fois qu'un animal apprenait le langage des humains....par un autre animal.


Mais ce qui est réellement touchant, c'est qu'elle a utilisé ce langage pour exprimer ses sentiments, comme sa tristesse et son désarrois lorsque son premier fils mourut à la naissance. Ce phénomène n'est pas unique, Koko la gorille qui parle également le langage des signes, a exprimé la même tristesse lorsque son chat est mort (oui la gorille avait un chat domestique qu'elle adorait).



Malheureusement, Washoe nous a quitté le 30 octobre dernier, après une vie longue de 42 ans parmi les humains. Elle fut le premier animal a parler avec les hommes...Elle est la preuve, elle et les chimpanzés qui ont suivi, que les animaux ne sont pas dénués d'intelligence comme beaucoup continuent de le dire. Washoe a même réalisé le rêve de l'Homme de parler à ses colocataires de planète.

Ce poste est donc en hommage de Washoe, qui j'espère ouvrira les yeux à ceux qui continuent à chasser ces animaux, à décimer des familles entières pour récupérer les petits...It has to stop!!


Sources : http://www.futura-sciences.com/ et http://fr.wikipedia.org/

lundi 5 novembre 2007

Star's war



Voici le cauchemar de tout mytiliculteur (mytili =moule) ou ostréiculteur (ostrea = huître), qui se respecte, en effet ces astéridés sont de redoutables prédatrices de nos mollusques bivalves préférés ( quand je disais qu'il ne fallait pas se fier aux apparences!) .

En effet avec la seule force de leurs 5 petits bras et de leurs pieds ambulacraires (voir sur la photo ci-dessous, ce sont les extensions de son bras, avec les petites ventouses au bout), elles ouvrent une huitre comme on décapsule une canette de coca. Elles font donc des ravages considérables dans les aires de culture.

Pour combattre ce fléau, les ostréi-mytili-culteurs ont pensé bon de les découper en petits morceaux dès qu'ils en voyaient une.
Grave erreur...C'était sans savoir que ces animaux géniaux, ont un pouvoir de régénération assez extraordinaire. En effet, les étoiles de mer s'en fichent pas mal si on leur coupe un bras, celui-ci repoussera rapidement, mais elles font encore mieux! Les scientifiques ont découvert récemment qu'un bras coupé de l'animal peut générer à lui seul un individu entier (photo ci-dessous)!!! Du coup, quand on découpe une étoile en 5 morceaux, 5 petites étoiles peuvent se régénérer par division asexuée.


Par conséquent, le problème des éleveurs des mers est passé de quelques individus embêtants à ça:

Fallait se renseigner avant de maltraiter et de découper en morceau les petites étoiles!!

dimanche 4 novembre 2007

Méfiez-vous des apparences...

La vache cache bien son jeu tout de même...Elle vous regarde avec ses beaux yeux, passant pour l'animal le plus innocent et sympathique de la terre. Aucun danger, à part vous faire charger, avec cet imposant herbivore.

Mais la vache a un secret, et elle se cache bien de vous le montrer. D'abord commençons par un petit point rapide sur la digestion de la ruminante, sa nourriture favorite? L'herbe, les feuilles d'arbre tendres, en bref des éléments pleins de cellulose (fibre végétale extrêmement résistante caractérisant les végétaux). Vous vous êtes peut-être déjà demandé pourquoi on ne peut pas manger d'herbe nous? Ca nous empêcherait de tuer tout plein d'animaux. Et bien la réponse est dans la cellulose, nous sommes incapables de digérer cette fibre, bien trop solide pour nous.

Mais les vaches elles, elles ont trouvé la technique : elles sont polygastriques, c'est à dire qu'elles ont plusieurs estomacs qui sont au nombre de quatre (!) : le feuillet, la caillette, la panse ou rumen, et le réseau. Ainsi équipée, elle peut enfin digérer tranquillement sa nourriture cellulosée.


Pour en venir à bout, elle rumine, c'est à dire que les boulettes d'herbe avalées tombent dans la panse, y restent jusqu'à 48 heures où elles sont découpées, transformées, par une horde de bactéries complices. Puis les boulettes sont régurgitées vers la bouche, et la vache la mastique à nouveau et la ravale. (Voici un lien vers un site complet sur la digestion de la vache).

Il faut savoir donc, que la digestion de la vache est un phénomène très complexe, mais la question à se poser c'est : comment à partir d'une nourriture difficile à digérer et souvent pauvre (le foin), fait-elle pour subvenir à ses besoins énergétiques? et bien la vache, fin stratège, fait de ses estomacs un écosystème complexe, elle y créée des conditions idéales (anaérobie (pas d'oxygène), température à 40°C, PH stable) pour des bactéries et des champignons, qui vont pousser sur l'herbe mangée. Ces bactéries et champignons, seront eux-mêmes la proies de protozoaires (êtres unicellulaires). Et ces protozoaires, constitués de nombreuses protéines animales, vont être digérés....Par la vache!!!

Et voilà, la fifreline, elle n'est pas aussi herbivore que l'on veut bien le croire! Elle se nourrit de protozoaires qui lui apportent des protéines animales très très nourrissantes. Et voilà donc comment elle rentabilise l'assimilation de végétaux très pauvres! Elle est donc un chouia carnivore sans le savoir.

Tel était le secret de la vache....

samedi 3 novembre 2007

C'est l'histoire d'un Douglas, d'un Bouleau et d'un champignon...

"La raison du plus fort est toujours la meilleure..." disait Jean de la Fontaine dans son poème du loup et de l'agneau. En effet la compétition fait rage dans la nature et peu de place est laissée pour les faibles. Mais ne désespérons pas, ce système n'est pas le seul qui fasse ses preuves dans notre belle nature, regardez par exemple les animaux sociaux, comme les fourmis, les thermites, les hommes! (heu...admettons). Ce sont des espèces parmi tant d'autres qui ont choisi l'entraide et la solidarité pour mieux s'en sortir et combattre l'ennemi commun.

Mais hier, en cours d'écologie, j'ai vu un cas magnifique d'une entraide entre différentes espèces....d'arbres! Pourtant nous savons bien que derrière leur paisible et immobile apparence, un combat acharné pour l'espace et la lumière se tient sous nos yeux. Et pourtant...

L'histoire se passe entre un Douglas (espèce de pin), un Bouleau (l'arbre à tronc blanc très courant), et un champignon. Il faut savoir que les arbres, et les plantes en général vivent en entente très cordiale avec des champignons qui les aident à récupérer des éléments nutritifs du sol en échange d'un petit cadeau carboné issus de photosynthèse.


A gauche, un Bouleau.













A droite, des pommes de pins d'un Douglas

Ce que vous ne savez peut-être pas et qui est ahurissant, c'est que les champignons sont composés de petits filaments appelés "mycélium", qui peuvent atteindre (tenez vous bien) 1 kilomètre de long pour 1 gramme de terre, ces filaments peuvent s'étendre sous terre sur des dizaines de kilomètres...C'est vous dire à quel point, le chapeau que vous ramassez par terre n'est que la face émergée de l'iceberg!

Mais dans le cas que je vous présente, Douglas et Bouleau sont tout deux reliés grâce à un même mycélium qui fournit l'un et l'autre en matière organique. L'expérience menée consistait à mettre à l'ombre le Douglas, et laisser le bouleau éclairé. Le Douglas ainsi privé de sa vitale lumière ne peut plus faire de photosynthèse et dépérit par manque de carbone. Mais c'était sans compter sur le Bouleau et le mycélium intermédiaire. En effet, le Bouleau pour aider son ami le pin, lui transmet une partie de son carbone par l'intermédiaire du mycélium...

Bel acte de solidarité non? Mais pourquoi le Bouleau fait-il cela? Pourquoi s'occupe-t-il de la survie d'un individu d'une autre espèce? Il n'y a pas réellement de réponse, mais l'hypothèse principale avancée par mon professeur, serait basée sur un échange d'azote parallèle du Douglas vers le Bouleau. Je ne rentrerai pas dans les détails de cet échange, mais visiblement l'un et l'autre s'entraident pour conserver un équilibre le plus sain possible!

Et dire que des gens coupent ces arbres sans se douter une seconde de ce qu'il s'y passe...C'est un exemple pour tous!

vendredi 2 novembre 2007

L'Amour...


Quel meilleur sujet que l'Amour pour commencer un blog? Et bien voilà, dans un élan de manque d'originalité total je vais commencer par ça.

Pour vous parler d'Amour chez les animaux, certains vous présenteront les oiseaux, fidèles à vie (bon avec quelques déboires mais chut!), d'autres vous présenteront les rugissant ébats d'un couple de lions, ou encore l'affection écrasante d'un éléphant de mer pour sa compagne...

Mais moi je vais vous parler d'un couple extraordinaire, qui vit toujours l'un contre (dans!) l'autre toute leur vie dans un nid douillet et familier...

Schistosoma de genre, mansoni, haematobium, japonicum et autres d'espèces. Derrière ces noms barbares se cachent des parasites tout aussi barbares puisque ce sont les principaux responsables des bilharzioses chez l'Homme.

Vous l'aurez deviné leur nid douillet, c'est nous, et plus précisément notre système veineux puisque ces derniers se nourrissent d'hématies (cellules du sang transportant l'oxygène) . Mais ce qui m'a attendri devant cet animal (oui je m'attendris même pour d'affreux parasites), c'est son couple, en effet, le mâle et la femelle se rencontrent dans notre corps lors de leur voyage à travers nos organes, et si la chimie est là et si ils partagent des ventouses crochues, alors la femelle, dans toute sa finesse et féminité se glisse dans son protecteur partenaire, elle vivra contre lui toute sa vie durant, nichée dans son gynécophore (gynéco- vient du grec et signifie femme, et -phore veut dire porter).



Cette photographie représente le couple en question, le mâle est l'individu blanc, et la femelle est le petit fil rose glissée en partie à l'intérieur du mâle.


Ainsi lovés, les amoureux vivront jusqu'à 35 ans et plus ensembles, en effet, les scientifiques n'ont toujours pas découvert l'espérance de vie de ce charmant animal, le record pour l'instant étant donc de 35 ans. Ce qui est une durée de vie très importante pour un si petit parasite.

Pour information les couples d'adultes ne vous font pas vraiment de mal, ce sont leurs rejetons qui sont quelques peu inconfortables, ils produisent en effet des hémorragies qui peuvent être graves. Mais ne vous inquiétez pas! Vous n'êtes certainement pas parasités, en effet ils sévissent dans l'hémisphère sud. Ils vous infestent en pénétrant à travers votre peau lors de vos baignades (pas très sympa...).

Belle histoire d'amour non? Pis ça change un peu!