lundi 15 juin 2009

Blog en pause

Bijour les amis,

Je vous écris un petit mot pour vous prévenir que ce blog sera en pause pendant un mois et demi à compter d'aujourd'hui pour cause de stage terrain !

A très bientot et bonnes vacances à tous !

mercredi 10 juin 2009

Fais comme l'oiseau

Quand on me demande ce que j'aimerais être si j'étais un animal je réponds toujours "un oiseau". Car c'est quand même la classe internationale de voir le monde d'en haut et d'aller où bon nous semble grâce à nos petites ailes.
Mais voler, ce n'est pas évident, et ça coûte énormément d'énergie ! Alors pour permettre un tel prodige, mère nature a fait preuve d'une incroyable ingéniosité.

Superbe Harfang des neiges

Par exemple, le squelette des oiseaux est fait pour résister aux contraintes du vol. Comme pour un avion : solidité et légèreté sont les deux caractéristiques requises. Ainsi, lorsqu'on regarde le squelette d'un oiseau, on peut voir que nombreux sont les os soudés entre eux pour résister aux pressions du vol. En contrepartie, ces os sont en très grande majorité creux, les rendant légers comme une plume.


De même, battre des ailes, s'envoler, rester en tension constante pour ne pas se casser la figure par terre, ça nécessite une sacrée musculature alaire. Le bréchet que vous pouvez voir sur le squelette, os très imposant placé sur le sternum, est entièrement dédié à l'ancrage des muscles alaires et évite l'écrasement de la cage thoracique par ces muscles ultra-puissants.

En bref, une ossature parfaitement adaptée au vol. Mais ce n'est pas la seule adaptation notable. La respiration des oiseaux est elle-même intéressante. Elle est considérée comme la plus efficace du monde animal. Les oiseaux n'ont pas des poumons comme les nôtres, ils ont des poumons que l'on appelle "tubulaires".

Schéma du système respiratoire des oiseaux : à noter, ce système est fixe, contrairement au nôtre qui nécessite les mouvements du diaphragme pour faire pénétrer l'air dans les poumons !

Comme vous pouvez le constater, il existe différents sacs aériens dans lesquels circule l'air en sens unique. On peut simplifier en disant qu'il y a un sac aérien postérieur, les poumons et le sac aérien antérieur.Tout d'abord, l'air passe par ses petites narines, passe dans la trachée et gonfle le sac aérien postérieur. Ce dernier renvoie l'air vers les poumons où le sang récupère l'oxygène et rejette le CO2. Puis cet air est expulsé vers le sac aérien antérieur et expiré. Mais pendant ce temps le sac postérieur n'était pas totalement vidé et continuait à envoyer son air vers les poumons en attendant la prochaine inspiration. En bref : le flux d'air est continu dans les poumons. Les deux sacs jouant le rôle de soufflets pour alimenter en permanence l'organe respiratoire principal, gourmand en oxygène.Cette architecture respiratoire permet de répondre à une demande en oxygène très importante en vol.

Certaines espèces de colibri peuvent atteindre 80 à 200 battements par SECONDE, ce qui en fait des recordmans du monde déjà, mais aussi des grands consommateurs d'oxygène.

Et il existe encore bien d'autres adaptations aux niveaux métaboliques, mais je vous en ferai grâce! En tout cas, les oiseaux sont de magnifiques animaux, et il ne faut pas oublier de les préserver eux aussi ! (roh la rabat-joie! )

--------------------------------------------------------------------------------

Sources : mes cours, et ce site et celui

vendredi 5 juin 2009

Home


Un film à voir absolument. Il est juste sublime, éblouissant, et émouvant. Notre planète, c'est notre mère à tous, c'est notre source de vie. Agissons pour la préserver et la respecter. Demandons des changements à nos gouvernements, accélérons les changements de mentalité. Battons nous pour pouvoir donner à nos enfants, une vie aussi belle que celle que nous avons.

Aujourd'hui, les propos des septiques ne sont plus acceptables, les détracteurs visant la polémique et l'argent, surfant sur la vague de l'incrédulité de certains, doivent faire face à la réalité. Il faut que nous, les citoyens, prenions nos responsabilités et forcions nos dirigeants à en faire de même.

Que faire? C'est simple, commençons par trier systématiquement nos déchets, ne prenons pas les rues, parcs, forêts pour des poubelles, respectons la nature et les animaux, et vivons de façon plus responsable. C'est simple à faire, et bénéfique pour l'individu et la globalité ! C'est à notre portée, nous avons 10 ans avant que la machine s'emballe et que nous entrions dans un monde inconnu, agissons!

jeudi 4 juin 2009

Les z'amours !

Trouver un partenaire, c'est pas la chose la plus simple du monde. Il faut qu'il/elle soit comme ci ou comme ça, pas trop de ci ou de ça. Un calvaire. Souvent, on dit que les jeunes filles choisissent des mâles ressemblant à leurs pères...Rumeur? Pas si sur ;)


Dans la nature, on a deux contraintes principales dans le choix du partenaire basées sur la génétique. L'être choisi ne doit être ni trop proche ni trop éloigné, pourquoi? Je m'explique. Chez la plupart des animaux, on a une paire de chaque chromosome (par exemple, 2 chromosomes 11 , voir figure 2) l'un venant de la mère et l'autre du père. Chacun de ces deux chromosomes porte les mêmes gènes, mais pas forcément la même version de ce gène! C'est ce qu'on appelle des allèles (un gène peut avoir différentes formes alléliques). Avoir deux copies différentes d'un même gène permet de limiter les effets d'un gène muté pouvant conférer des maladies, on dit que la personne est hétérozygote pour ce gène (possède deux copies différentes). Mais si des gens proches génétiquement (frère sœur, etc) s'accouplent, et que chacun était porteur d'un allèle muté, on a alors plus de risque que la descendance hérite des deux mêmes gènes mutés et donc de tomber malade. On dira alors que la personne est homozygote pour ce gène (porte deux mêmes copies d'un même gène). C'est la consanguinité.

Figure 2 - Caryotype humain masculin. Voyez, deux chromosomes à chaque fois !

Ce n'est pas pour rien que dans la très grande majorité des sociétés humaines, même sans en connaître la raison génétique, les unions consanguines sont illégales et fortement déconseillées. Trop de consanguinité révèle les allèles délétères et provoque des maladies plutôt graves comme des trisomies, des retards mentaux et toutes autres formes de maladies d'homozygotie.

On comprend donc que dans la nature, il est plutôt mal venu de se reproduire avec des individus trop proches ! Mais comment les animaux savent-ils que un tel ou une telle sont de la famille? Eh bien il semblerait, d'après des études menées chez le rat, que les individus savent repérer les individus proches par olfaction, reconnaissance par familiarité etc. Chez les mésanges, les individus se reconnaissent principalement par le chant. En effet, chez ces oiseaux, le chant possède une base génétique et culturelle que transmet le père à ses fils.


Donc vu les dégâts, il semblerait plus profitable de prendre quelqu'un de très éloigné génétiquement ! Eh ben non ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Prendre un partenaire trop éloigné provoque également des dégâts. En effet, les parents sont en général des êtres bien adaptés, donc les associations de gènes semblent tenir la route. Il est par conséquent important de maintenir ces associations et pour ça, il faut s'apparier avec quelqu'un qui n'est pas trop éloigné non plus ! Un peu de métissage est toujours profitable, mais pas d'excès ! C'est ainsi que chez les mésanges, les femelles choisissent des mâles dont le chant ressemble à celui de leur père et de leur frère, mais écarte ces derniers de la liste des prétendants potentiels. On remarque alors que ce sont les cousins cousines plus ou moins éloignés qui remportent le plus grand succès. Pas trop proches pour éviter la consanguinité, mais pas trop éloignés non plus pour ne pas briser les associations génétiques favorables. Bango, les couples font plus de petits et en meilleure santé !


Cela se vérifie chez pas mal d'espèces animales, mésanges, rats, cailles du japon etc etc, mais aussi chez l'humain. Même si là il faut prendre des pincettes géantes, une étude faite en Islande (pays relativement homogène socialement), aurait montré une tendance selon laquelle les couples de cousins de 3ème et 4ème génération auraient eu plus d'enfants et de petits enfants que les autres couples !